Erato

Je suis une anaphore perdue dans votre monde.

Dimanche 5 décembre 2010 à 11:19


 http://erato.cowblog.fr/images/BackwardsLighterbyffolkes.jpgEt si les flots n'épargnent qu'un Mot

 

 La carcasse se renverse,

Les fleurs fanent dans l'eau,

Les âmes se repaissent De la Mer, des lambeaux.

Siroter l'opprobre des épaves,

Je coulai comme le sang dans l'écume,

Splendeur sépulcrale,

Au milieu des fleurs,

 

All around me, yet the Sea was Ablaze and thou wast ablaze - -in my heart still, still in my dreams, still in my fancies, like a vanishing star that still lingers in Infinity. The glorious flashes of the eye, the saddened fancy of her nights, and the everlasting bliss of that night.

 

S'écoule mon sang, en Silence toujours, de mon flanc qui me lance, la main d'une sirène, la fin, l'espérance, l'étoile de nos vies, visage sur visage, flancs contre flancs et âmes enserrées, l'étreinte, la fin, un cri lilial.

 

Les barques à la dérive,

S'éclipsent comme l'espoir,

S'affaissent sur l'onde,

Ses ongles sur l'onde,

Crissent l'Espoir.

 

We had that conversation one night, Perhaps it was in the morrow, I cannot recall, You spoke of fancies, of spells, and chimeras, Les prophètes dévorés, Dents lisses, Peau lisse, I was alone, I do recall, Buried in the pale sheets, And you were already gone, Yet still alive,

 

J'ai cru être morte, Trépasser dans l'eau, Les fleurs, soubresauts,

 

I once dreamt I was buried alive, In a Sea of glass, Seagulls and havoc Thunder and sighs,

M'échouer dans l'orage, Ou embrasser les fonds, Fuir cette rage, Les abîmes profonds.

 

Contempler nos errements,

Comme le naufrage de nos âmes,

Saigner quelques vers,

 

 I never thought I'd rather draw breath,

Tenir au bastingage,

Planter mes ongles dans la planche,

Vivre encore, Deux, trois, un bouquet de bouffées, Des pleurs de fleurs Fanées,

 

Mais c'est la chair de la Mer qui me tire à Toi, Les bras de la Mer qui m'enlacent, La fatigue de la mort me délasse, Etreinte, fulgurance, Le glas.

 

Corps de fantômes, Spectres nous mêmes, Voyageurs délavés, Blêmes et las,

Nous dessinons des cercles,

Tournons, ronds, boucles, Corps de fantômes, Chair solennelle, Le soleil dans l'eau,

Me rappelle ta joie, Pure, Feu,

Ton sourire, une fois, Une fleur, un soupir, Au milieu d'entrelacs,

L'amour fut une anamorphose, Et disparaître sans émoi.

 

Les eaux sont chaudes, tout au fond,

 Ma tombe utérine,

Qu'à jamais j'y repose,

Et que si tout se décompose,

Qu'il me reste l'éclat de ta voix, L'écho d'une nuit, 

Et si les flots n'épargnent qu'un Mot, Que celui-ci soit le Tien.

 

 

Ou le vôtre. Vous vous reconnaîtrez.

Dimanche 26 septembre 2010 à 22:20

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Une clope. J'avale le goudron. Mes bronches dégueulent la bile. Il y a de la tragédie au bout de mes doigts. Mais le sourire est captivé. Captif.
Il y a des sentiments orichalques, où seul l'or ne triomphe pas. Les alliances ne marchent que dans la lumière. Sinon, elles se fanent. La décoloration vient de loin. Et touche de près. Les cheveux ondulent et transpercent la volonté de plaire. Finalement, la cendre se trouve bien mieux dans l'orée que dans l'impétuosité. Le zèle attend. Je m'y plonge de façon chimérique. Puisque les songes basculent de l'autre côté. Dans la conscience éclatée. La science se diffuse sur une géométrie trop plane. Pendant que je mange encore les cheveux de l'espérance. L'aspiration de changer, jusqu'aux détails. Les vétilles me tueront par perfection. En fragments de cris.

Samedi 25 septembre 2010 à 12:14

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Il y a Isabelle qui crève. Dans la robe de la chère Emma.
Comme dans une pièce diligente de Genet. Comme si les Bonnes venaient à se liguer contre la baise pieuse. Avec des bijoux qu'elles ne goûteront jamais.
Il y a le voile. Dans son corps. Mordue par les cristaux. Cristallisation. La gourgandine notoire des sentiments arlequins. Qui dégueule sa grenadine. Le zéphyr de va et vient qui crève les tympans déjà infirmes. De ne pas avoir assez entendu.
Les chants de Maldoror hurler. Il y a déjà un mur musicien que l'on ne peut briser que par les sonorités. Pour m'atteindre.
Si l'artifice échoue sur les talus, tant mieux. Le masque collera assez à la peau pour toucher la quintessence d'un être livresque.
Et le mémorandum balance le cadavre exquis dans la flaque de pisse vidangée qui peuple sa flore égoïste.
Le piano peut bien acheter les noirs. Les blanches colombes de la témérité. De la désinvolture.
Quand il crisse l'espoir à bout de griffes. Il y a bien l'aspiration à l'expiration de jouissance. Quand ses os raclent ma graisse avec allégresse. Pendant que les autres, n'ont rien à se dire et soliloquent sur une surprise qui n'est ni réciproque, ni-même individuelle. J'enlève le bouchon en plastique, il est silencieux comme la charogne dégustée. Pourquoi ne pas embraser mon Amour, encore plus loin, dans l'ivresse plénière ? Il faut laisser ces vagues. Au gré de la fantaisie sans caprice. Marianne peut bien brandir un drapeau tricolore, Jouve ne ressent que dans la chambre bleue. Car le bleu, qui tire vers le marécage, le cloaque qui claque. Marianne, enceinte ou non, peut bien boire une gorgée de jeune fille lépreuse, en se laissant flotter dans un coca-cola recraché.
Une gorgée de sperme, de vie. Qui bientôt ira s'achever dans l'ombre d'un sentiment bien plus puissant encore.
Mes doigts se vident. Il y a une prière que l'on entend plus loin. Amers. Vents. Le froid qui brise les commissures qui ornent ma bouche.
Je suis bleue. Et je compte bien le rester grâce à vous. Avec ou sans fumée. Avec ou sans âme. Oblique.

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