Erato

Je suis une anaphore perdue dans votre monde.

Dimanche 26 septembre 2010 à 22:20

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Une clope. J'avale le goudron. Mes bronches dégueulent la bile. Il y a de la tragédie au bout de mes doigts. Mais le sourire est captivé. Captif.
Il y a des sentiments orichalques, où seul l'or ne triomphe pas. Les alliances ne marchent que dans la lumière. Sinon, elles se fanent. La décoloration vient de loin. Et touche de près. Les cheveux ondulent et transpercent la volonté de plaire. Finalement, la cendre se trouve bien mieux dans l'orée que dans l'impétuosité. Le zèle attend. Je m'y plonge de façon chimérique. Puisque les songes basculent de l'autre côté. Dans la conscience éclatée. La science se diffuse sur une géométrie trop plane. Pendant que je mange encore les cheveux de l'espérance. L'aspiration de changer, jusqu'aux détails. Les vétilles me tueront par perfection. En fragments de cris.

Samedi 25 septembre 2010 à 12:14

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Il y a Isabelle qui crève. Dans la robe de la chère Emma.
Comme dans une pièce diligente de Genet. Comme si les Bonnes venaient à se liguer contre la baise pieuse. Avec des bijoux qu'elles ne goûteront jamais.
Il y a le voile. Dans son corps. Mordue par les cristaux. Cristallisation. La gourgandine notoire des sentiments arlequins. Qui dégueule sa grenadine. Le zéphyr de va et vient qui crève les tympans déjà infirmes. De ne pas avoir assez entendu.
Les chants de Maldoror hurler. Il y a déjà un mur musicien que l'on ne peut briser que par les sonorités. Pour m'atteindre.
Si l'artifice échoue sur les talus, tant mieux. Le masque collera assez à la peau pour toucher la quintessence d'un être livresque.
Et le mémorandum balance le cadavre exquis dans la flaque de pisse vidangée qui peuple sa flore égoïste.
Le piano peut bien acheter les noirs. Les blanches colombes de la témérité. De la désinvolture.
Quand il crisse l'espoir à bout de griffes. Il y a bien l'aspiration à l'expiration de jouissance. Quand ses os raclent ma graisse avec allégresse. Pendant que les autres, n'ont rien à se dire et soliloquent sur une surprise qui n'est ni réciproque, ni-même individuelle. J'enlève le bouchon en plastique, il est silencieux comme la charogne dégustée. Pourquoi ne pas embraser mon Amour, encore plus loin, dans l'ivresse plénière ? Il faut laisser ces vagues. Au gré de la fantaisie sans caprice. Marianne peut bien brandir un drapeau tricolore, Jouve ne ressent que dans la chambre bleue. Car le bleu, qui tire vers le marécage, le cloaque qui claque. Marianne, enceinte ou non, peut bien boire une gorgée de jeune fille lépreuse, en se laissant flotter dans un coca-cola recraché.
Une gorgée de sperme, de vie. Qui bientôt ira s'achever dans l'ombre d'un sentiment bien plus puissant encore.
Mes doigts se vident. Il y a une prière que l'on entend plus loin. Amers. Vents. Le froid qui brise les commissures qui ornent ma bouche.
Je suis bleue. Et je compte bien le rester grâce à vous. Avec ou sans fumée. Avec ou sans âme. Oblique.

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